UICN

Union internationale

pour la conservation de la nature

 

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) est une union unique de membres composée d’organisations gouvernementales et de la société civile. Comptant avec l’expérience, les ressources et la portée de plus de 1 400 organisations Membres et les contributions de plus de 16 000 experts, l’UICN est l’autorité mondiale en ce qui concerne le statut du monde naturel et les mesures nécessaires pour le sauvegarder.


ACTUALITÉS UICN

Décès de la primatologue Jane Goodall par Maud LELIEVRE

C’est avec une immense tristesse que le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a appris hier le décès de Jane Goodall, primatologue de renommée mondiale, messagère de la paix des Nations Unies et figure emblématique de la protection de la biodiversité. Son dévouement infatigable et sa passion pour le monde naturel ont inspiré des générations entières de citoyens et citoyennes, de scientifiques et de décideurs/euses (mais aussi de femmes, en obtenant un doctorat si rare à son époque).

Jane Goodall entretenait un lien profond et ancien avec l’UICN. En reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la science et à la conservation, l’UICN lui a décerné sa plus haute distinction, la Médaille commémorative John C. Phillips. Cette médaille a consacré son rôle de pionnière dans la compréhension du monde animal et son engagement de toute une vie pour la protection des chimpanzés et de leurs habitats. Experte de la Commission de sauvegarde des espèces, elle avait également été nommée « Marraine de la Nature » de l’UICN.

Le lien entre Jane Goodall et notre organisation est d’autant plus fort que le Jane Goodall Institute France est un membre actif du Comité français.

À travers son institut, son travail se poursuit sur le terrain, en France et dans le monde, portant ses valeurs d’espoir, d’éducation et d’action communautaire. Nous saluons l’engagement de ses équipes et leur exprimons notre soutien en ces moments difficiles.

Nous nous souvenons avec émotion des interventions marquantes de Jane Goodall, notamment son discours puissant à l’UNESCO le 19 octobre 2024, auxquels nous sommes nombreux à avoir été présents, où elle avait rappelé avec force que chaque individu pouvait faire la différence et que l’espoir résidait dans l’action de la jeunesse. Son message universel, alliant rigueur scientifique et humanisme profond, résonne aujourd’hui avec une acuité particulière face aux défis écologiques planétaires.

L’héritage de Jane Goodall perdurera à travers son œuvre scientifique, ses programmes éducatifs « Roots & Shoots », son soutien aux communautés locales qu’elle visitait sans relâche, et les millions de personnes qu’elle a mobilisées.

Au nom de l’ensemble des membres du Comité français de l’UICN, j’adresse nos plus sincères condoléances à son fils, sa famille, à ses proches, à Pierre Quintard et à Galitt Kenan, et à tous les membres du Jane Goodall Institute.

 

Photo:uicn.fr/jane-goodall-nous-a-quitte


Annonce de l’UICN par l’intermédiaire de sa Présidente pour la France, Maud LELIEVRE

Un accord définitif a été pris à New-York le 4 mars 2023 par les Etats membres de l’ONU sur le nouveau traité international pour la protection de la haute-mer (BBNJ) !

Ce traité, crucial pour la protection de l’océan, puisque la haute-mer couvre 60% de sa superficie, a fait l’objet de longues négociations et l’importance de son adoption avait été rappelée par une recommandation adoptée au dernier Congrès mondial de l’UICN à Marseille. Le Comité français avait soutenu cette recommandation et nous avions appelé lors du One Ocean Summit à Brest, lors de la Conférence de l’ONU sur les océans à Lisbonne, et encore dernièrement avant la 4ème et cette 5ème réunion de négociations, à l’adoption finale de ce traité juridiquement contraignant.

 

Ce nouvel accord international va permettre de créer plus largement des aires marines protégées dans la haute-mer, indispensable pour atteindre l’objectif du nouveau cadre mondial pour la biodiversité de 30% de l’océan protégé d’ici 2030, et de mettre en place des études d’impact environnemental pour réguler les activités et prévenir les dommages sur la biodiversité marine. Il comporte également un mécanisme de partage juste et équitable des avantages issus des ressources génétiques marines de la haute mer, ainsi que le renforcement des capacités et de transfert de technologies marines, en faveur des pays en développement.

L'adoption formelle du traité aura lieu une fois que la mise au point juridique dans les langues des Nations unies aura été achevée, et l'accord entrera en vigueur dès qu'il aura été ratifié par 60 États.

 

Nous continuerons de soutenir un engagement fort de la France en faveur de la protection de l’océan, au niveau international avec notamment les enjeux de l’exploitation minière des grands fonds marins au sein de l’AIFM et l’accueil de la prochaine conférence de l’ONU sur les océans à Nice en 2025, et au niveau national avec l’actualisation de la Stratégie nationale pour la mer et le littoral.

 

Photo : UICN (https://uicn.fr/accord-sur-le-traite-international-pour-la-protection-de-la-haute-mer-bbnj/)